dimanche 20 mai 2012

Un jeu "mafieux"




Renforcement de la défense et spéculation sur le « contre », disparition presque complète de l’offensive, de la création, du plaisir de jouer et utilisation croissante de l’intimidation, de la violence, du trucage et de la tricherie….telles sont les caractéristiques du « jeu » produit par Chelsea, en demi-finale face à Barcelone et en finale de la Ligue des champions face au Bayer Munich.

Il est facile de comprendre que si 90% des forces d’une équipe sont consacrées à détruire, il reste peu de forces pour construire, pour créer, pour attaquer, c’est-à-dire pour offrir au public, qui a payé quand même pour assister à un spectacle, les satisfactions qu’il est en droit d’exiger.

En sport, les notions de fins et de moyens sont indissolublement liées. En football, les notions de résultat et de qualité du jeu. Aujourd’hui et Chelsea en fait la démonstration, les rapports entre résultat et jeu ne sont plus évoqués. Le jeu est devenu une notion inutile et encombrante à partir du moment où le poids des intérêts financiers drainés par le football a eu comme conséquence l’accession à sa tête de gens – à l’instar de l’oligarque russe Roman Abramovic, propriétaire de Chelsea - déterminés à implanter dans gestion l’idée que seul le résultat compte et que les moyens pour l’obtenir en plus de l’argent se nomment le travail, l’effort pénible et éventuellement la ruse et la brutalité.

Le « jeu » ….mafieux de Chelsea est une insulte à l’esprit du football. Il ne mérite que le rejet voir le dégoût. N’en déplaise à « Lady Gaga du ballon » !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire