mardi 22 mai 2012

Milla "libéré"

Roger Milla, David Mayebi et Charles Emedec sont, depuis le 18 mai, interdits de toute activité au sein de la Fécafoot. Milla est révoqué de sa qualité de président d’honneur pour avoir proféré « des propos injurieux à l’endroit de la Fécafoot, de son président et de ses dirigeants ainsi que pour avoir appelé publiquement à des manifestations populaires et à l’insurrection contre la Fédération. » La star paye là son franc parler et ses multiples déclarations contre l'équipe dirigeante en place, notamment ses critiques des sanctions à l'encontre de Samuel Eto'o, et dernièrement le lancement du comité citoyen pour le redressement du football camerounais, destiné à introniser un coach local à la place du Français Denis Lavagne, appelé à la tête des Lions indomptables fin 2011 à la place de l’Espagnol Javier Clemente. Charles Emedec, vice-président de la Fédération, est révoqué « pour malversations financières dans le cadre de l’acquisition de l’immeuble siège de la Ligue régionale de football de l’Ouest ». Il entraîne dans sa chute, Serge Tsemo et Kamwa Roger, qui étaient à l’époque des faits, respectivement président et trésorier adjoint de ladite Ligue. David Mayebi, lui aussi vice-président de la Fédération (il est aussi membre de la Chambre de Résolution des litiges de la Fifa à titre de membre de la FIFPRO, l’union des syndicats de joueurs professionnels), est révoqué « pour insubordination caractérisée et propos injurieux à l’encontre de la Fécafoot, de son président et de ses dirigeants. » Par ailleurs, l’Association des Footballeurs du Cameroun (AFC), devenue Syndicat national des footballeurs camerounais (Synafoc), est exclue de la Fécafoot pour violations graves et répétées de ses obligations. On n’en sait pas plus. Inutile de dire que l’ami Roger, libéré de ses « fonctions » officielles ne va pas enterrer la hache de guerre. Et il n’aura pas tort.

dimanche 20 mai 2012

Un jeu "mafieux"




Renforcement de la défense et spéculation sur le « contre », disparition presque complète de l’offensive, de la création, du plaisir de jouer et utilisation croissante de l’intimidation, de la violence, du trucage et de la tricherie….telles sont les caractéristiques du « jeu » produit par Chelsea, en demi-finale face à Barcelone et en finale de la Ligue des champions face au Bayer Munich.

Il est facile de comprendre que si 90% des forces d’une équipe sont consacrées à détruire, il reste peu de forces pour construire, pour créer, pour attaquer, c’est-à-dire pour offrir au public, qui a payé quand même pour assister à un spectacle, les satisfactions qu’il est en droit d’exiger.

En sport, les notions de fins et de moyens sont indissolublement liées. En football, les notions de résultat et de qualité du jeu. Aujourd’hui et Chelsea en fait la démonstration, les rapports entre résultat et jeu ne sont plus évoqués. Le jeu est devenu une notion inutile et encombrante à partir du moment où le poids des intérêts financiers drainés par le football a eu comme conséquence l’accession à sa tête de gens – à l’instar de l’oligarque russe Roman Abramovic, propriétaire de Chelsea - déterminés à implanter dans gestion l’idée que seul le résultat compte et que les moyens pour l’obtenir en plus de l’argent se nomment le travail, l’effort pénible et éventuellement la ruse et la brutalité.

Le « jeu » ….mafieux de Chelsea est une insulte à l’esprit du football. Il ne mérite que le rejet voir le dégoût. N’en déplaise à « Lady Gaga du ballon » !